Urbanisme conception et gestion des espaces – Pour prévenir la malveillance

Urbanisme conception et gestion des espaces - Pour prévenir la malveillancePolitecnico di Milano, Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France, Regione Emilia Romagna

Sinopse: Une demande sociale est aujourd’hui clairement exprimée pour une ville et des espaces urbains plus sûrs. Cette attente interpelle directement les acteurs de la production urbaine.
Or, en y regardant de près, il apparaît que les principes de composition, de fonctionnalité et de gestion des espaces qui font la qualité urbaine d’un projet sont proches de ceux qui participent à la sécurité des espaces et au sentiment de sécurité des usagers.
A ce titre, la sécurité peut devenir un objectif assumé du projet urbain.
Elle rejoint alors les préoccupations d’un développement durable en tant que condition de la pérennité des espaces construits et élément de la qualité du projet urbain.
Le projet Safepolis cherche à orienter le travail des urbanistes et des responsables de projet urbains pour les aider à prendre en compte la sécurité des usagers tout au long de leurs réflexions. Il ne s’agit pas pour autant de formuler des recommandations normatives de formes urbaines, mais plutôt d’aider à comprendre en quoi les formes urbaines qui seront choisies dans un projet auront un impact, positif ou négatif, sur la sécurité. L’objectif de cet ouvrage est donc de présenter des principes d’urbanisme, de conception des espaces et de modes de gestion des espaces favorables à la sécurité.
Conception, réalisation et gestion sont les trois étapes auxquelles doivent être prise en compte la sécurité des espaces. Sous l’autorité du maître d’ouvrage du projet, il faut faire travailler ensemble des équipes pluridisciplinaires, associer à la fois les concepteurs et les futurs gestionnaires d’un espace, les acteurs des politiques de sécurité et les habitants ou usagers.
Or, ce travail pluridisciplinaire demande une certaine organisation. Deux choses peuvent y aider et représentent l’actualité d’une telle préoccupation.
Tout d’abord, il s’agit de mettre en place des cadres incitatifs, puisque ce travail pluridisciplinaire n’est en soi ni naturel, ni garanti. C’est là tout l’enjeu de la mise en place de processus qui engageront les acteurs de la production urbaine dans de telles démarches: processus de type institutionnel, comme l’obligation française de réaliser des études de sécurité en amont des grands projets urbains; processus de type professionnel, comme les chartes de sécurité établies à l’échelle d’une opération ; processus de type méthodologique, comme celui des travaux du Comité européen de normalisation, qui, sans obliger, propose des éléments de méthode et de réflexions, auxquels le projet Safepolis espère apporter ici un développement technique.
Enfin et surtout, il faut une acculturation entre les acteurs de la production urbaine et le milieu professionnel de la sécurité. C’est tout le mérite de cette démarche européenne qui s’efforce, au delà des références culturelles nationales, d’améliorer la réflexion et la connaissance sur le lien entre l’urbanisme et la sécurité urbaine.

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